Les déclarations du Ministre de la Culture ne changent rien au fond du problème.
Ce ne sont pas les 20 Millions d’€uros qui vont permettre de compenser et de répondre au problème posé par les exclusions de l’indemnisation générées par les conditions d’admission (507h. sur 11 mois en 2004 et sur 10 mois en 2005)
C’EN EST ASSEZ ! le MEDEF doit se remettre autour de la table de négociation.
NON à un régime chômage unique pour les techniciens et ouvriers de l’Industrie de la production cinématographique et de télévision et les salariés intermittents du spectacle vivant.
La réforme adoptée en Juin 2003, fondée sur le concept
de « l’intermittence » est inadaptée et inique. Elle
exclut des milliers de salariés du droit aux allocations chômage
et, selon l’UNEDIC, elle ne se traduira par aucune réduction du
déficit « cotisations-prestations ».
Le fondement établi sur la notion « intermittents » a permis
d’effacer les réalités des différentes professions
entrant dans les champs d’application.
Tout le monde peut se tromper.
Le MEDEF doit le reconnaître ainsi que les Confédérations
signataires de cet Accord.
LE SNTPCT DENONCE la responsabilité écrasante de la FESAC
-regroupant le patronat des différentes branches d’activité
que couvrent ces régimes- qui est à l’origine de la dérégulation
des champs d’application des Annexes en ouvrant indûment l’emploi
sous contrat à durée déterminée d’usage à
des entreprises dont l’activité n’a pas à relever
de ce régime d’Assurance chômage. Elle a, ainsi, élargi
à un nombre considérable de salariés l’emploi par
Contrat à Durée Déterminée d’usage.
Soulignons que la responsabilité des partenaires sociaux de l’UNEDIC
est, elle aussi, pleinement engagée dans la mesure où ils ont,
eux-mêmes, avalisé ces champs d’application.
C’est ainsi qu’en moins de 10 ans, les effectifs de salariés
qui sont entrés dans les champs d’application ont doublé,
voire triplé pour certains secteurs.
Dans le même temps, la durée moyenne de travail par salarié
a été réduite de plus de 20% et le niveau des salaires
a diminué de 25 à 30%.
LES NEGOCIATIONS DOIVENT S’ENGAGER SUR DE NOUVELLES BASES PROFESSIONNELLES.
Il convient de négocier SEPAREMENT
- d’une Annexe pour les ouvriers et techniciens de la production cinématographique et de télévision ;
- d’une Annexe,ou deux différentes, pour les artistes et les salariés du spectacle vivant.
En effet, les conditions économiques et les conditions d’emploi
des techniciens et ouvriers de l’Industrie cinématographique et
de télévision ne sauraient s’identifier, se comparer et
se confondre à l’emploi des salariés du spectacle vivant
.
Les techniciens et ouvriers de l’Industrie cinématographique et
de télévision relèvent d’une économie et d’une
industrie financièrement prospère et internationalisée
où des milliards se brassent chaque année ; ce n’est pas
le cas de l’économie du spectacle vivant qui relève, pour
l’essentiel, du financement public national ou régional.
S’il est exact que face à la politique de sous-financement du
spectacle vivant et au niveau des salaires qui y sont pratiqués, il est
nécessaire de trouver des solutions financières adaptées
au soutien de cette activité, celles-ci ne peuvent se trouver dans l’Assurance
chômage.
Il n’en reste pas moins vrai que le Régime d’Assurance chômage
concernant les salariés du spectacle vivant doit prendre en compte la
situation sociale particulière qui est la leur.
Les salaires sont la contrepartie du travail et les Assedic des Assurances
pour couvrir les périodes de chômage. Elles ne sont, en aucune
manière, un revenu de remplacement, ni une subvention déguisée
à l’emploi.
Le Régime d’Assurance chômage des Ouvriers et Techniciens de l’Industrie de la production cinématographique et de télévision doit être une adaptation des principes du Régime interprofessionnel de l’Assurance chômage. NOUS VOULONS Y RESTER.
NOUS VOULONS le retour à une annexe spécifique des seuls
ouvriers et techniciens de la production cinématographique et de télévision
;
et sur les bases des propositions que nous avons déposées en juin
2003 en accord avec les Fédérations FO et CFTC,
IL CONVIENT :
Le SNTPCT est, dans la production cinématographique et de télévision, le Syndicat le plus largement représentatif.
Pour ce qui concerne les ouvriers et techniciens de la production cinématographique et de télévision,NOUS DENONCONS la prétention de la Coordination à représenter et à parler au nom de l’ensemble des ouvriers et techniciens de la production cinématographique et de télévision ; elle ne peut s’autoproclamer représentante de nos professions.
Il convient de souligner qu’en plus du SNTPCT, d’autres Organisations syndicales représentatives ne partagent pas les propositions de la coordination et ses prétentions à imposer ses seules vues.
Le Conseil Syndical, le 5 Mai 2004