Les ouvriers et techniciens grévistes ont marqué
un premier point
un premier point non négligeable
Le 7 mars, ce sont 24 équipes de films en tournage qui se sont mis en grève.
Le 8, 6 films ont renouvelé le mouvement plus 2 qui n’avaient pas fait grève le 7.
Les producteurs et leurs syndicats ont mis les ouvriers et techniciens au défi de décider de faire grève.
Faire grève si l’on considère l’énorme pression faite par les producteurs sur les équipes, c’est difficile, mais 2 jours cela devient fort problématique pour les producteurs.
Face à la grève, les producteurs ont pris conscience que les ouvriers et techniciens n’étaient pas décidés à accepter de voir leurs salaires abaissés demain de 20 à 30%, d’accepter le démantèlement de la Convention Collective.
Les ouvriers et techniciens ont compris que l’objectif premier des producteurs n’est pas de voir tous les films se réaliser mais bien de nous soustraire une partie de nos salaires, le salaire de quelques heures de travail hebdomadaires. Comme tout patron.
FACE A LA GREVE : L’UPF – l’un des principaux syndicats non-adhérents et contestant la Convention Collective - A FAIT UN PAS.
Les producteurs adhérents de ce syndicat, ayant un film en tournage, touchés dans leurs propres intérêts et contraints par les grévistes, sont intervenus auprès de leurs organisations pour que cesse le mouvement. Ainsi l’un des 5 syndicats de producteurs, l’UPF, non signataire de la Convention Collective et contestant les barèmes de salaire, qui le 6 mars nous adressait une fin de non-recevoir à nos revendications, a fait un pas, un pas important.
Pas suffisant mais un pas.
Pas suffisant au sens où il ne s’agit pas d’une adhésion à la Convention Collective Nationale de la Production Cinématographique existante.
Ils précisent dans un communiqué qu’ils nous ont transmis, que : « Dans un souci d’apaisement, et de solidarité avec les techniciens et ouvriers de la production cinématographique, acteurs déterminants du haut niveau de la production française, l’UPF entend :
L’UPF appelle les partenaires sociaux à se rapprocher pour prendre en compte les films les plus fragiles afin de garantir l’abondance et la diversité de l’offre de films en France. Des formules dérogatoires pourraient être envisagées à cet effet, sous l’égide du CNC. »
La grève, seule la grève est à même de faire reculer les producteurs et leurs syndicats.
Ce vendredi 9 mars, se tient une nouvelle journée de négociation. Il est évident que nous sommes loin d’avoir résolu par un accord signé en bonne et due forme la question de la garantie des grilles de salaires minima, les majorations, etc. etc., et loin encore d’un texte complété, en vue d’être soumis à l’extension.
Lors de cette réunion de négociation :
Dès lors, ce qui est certain, c’est que tout dépendra de la décision des équipes à faire grève sur les films sur lesquels ils travailleront.
Tout dépendra d’eux
Il en va de notre existence professionnelle et sociale, de nos conditions de vie, de nos salaires.
La grève est notre seule arme.
À suivre, nous vous tiendrons informés…