CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE
DE LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE
SALAIRES AU 1ER JUILLET 2023
IL MANQUE 18,60 % aux salaires minima garantis…
C’est ce que les Syndicats de producteurs entendent persister à nous
confisquer au regard de l’évolution de l’indice des prix
depuis la signature de la Convention en 2007…
Télécharger les grilles : suivre ce lien
Rappel :
Suite à la négociation qui s’était tenue en juillet 2022, et vu les propositions pour le moins indécentes de revalorisation faites par les 4 Syndicats de producteurs — USPA — SPI — SPECT — SATEV — en réponse à notre demande de rattrapage des salaires minima garantis, nous avions décidé de demander la suspension des négociations, en s’assurant de pouvoir obtenir leur réouverture à notre demande.
Nous avions alors lancé une pétition, bien décidés à la déposer à la table des négocations pour attester de la mobilisation des techniciens.
Celle-ci a recueilli 1500 signatures… Ce qui s’est avéré encore insuffisant pour obtenir une réelle amélioration de leur proposition.
C’est donc dans ces conditions que la discussion s’est ouverte à la fin 2022 et nous avons décidé de ratifier l’accord qui avait été amélioré à la demande du seul SNTPCT pour les seuls salaires voisins du SMIC, la revalorisation pour les premiers niveaux pouvant dépasser 10 %.
Cependant nous leur avions demandé qu’aucun salaire de la catégorie B et C ne puisse être inférieur au SMIC augmenté de l’équivalent de la prime de précarité, soit 10 %. Or l’Accord qu’ils ont déposé à la signature en décembre 2022 ne tenait pas compte de la revalorisation de 2 % du SMIC au 1er janvier 2023.
Plus mesquin, ce sera difficile.
L’accord de salaire de décembre 2022 garantissait comme lot de consolation, 1 % de revalorisation pour toutes les grilles applicable au 1er juillet 2023. Sachant que l’inflation cumulée est supérieure à 10 % depuis 2 ans, nous nous trouvions déjà devant ce qui ne peut apparaître que comme une provocation.
Hormis le fait que la clôture de la négociation ne pouvait en aucun cas fermer la discussion et entraver notre demande écrite qui visait 2023 (nous sommes le seul syndicat à avoir déposé une demande écrite sur la table courant mai à cet effet…) ;
La provocation non seulement continue, mais elle s’accentue. Nous avions en effet demandé pour 2023 un rattrapage des salaires minima garantis de la catégorie B de trois fois 6,2 % sur 18 mois.
Refus clair et net : vous avez déjà eu 1 %, nous vous conseillons désormais la patience et la résignation ! Et, sauf à forcer la porte, il n’y a plus de négociation avant mai 2024 du fait de l’absence de clause de revalorisation dans le texte de la Convention…
Les 4 syndicats de producteurs nous mettent au défi, ils semblent considérer que les techniciens ne seraient pas encore en capacité de se mobiliser, qu’ayant contracté des crédits pour acheter leur logement ou leur voiture, espérant que les heures supplémentaires compenseront la diminution des salaires, ils n’auront plus la capacité de conduire des actions, voire de se mettre en grève.
La balle est désormais dans notre camp : tous rassemblés syndicalement, à nous de leur démontrer le contraire.
P.S. : Pour ceux qui parviennent à obtenir individuellement sur certaines productions des salaires plus élevés, en s’appuyant notamment sur la grille que nous revendiquons en pages suivantes, il faut bien se rappeler que c’est un bon vouloir et que plus l’écart s’accentue, plus cette faveur risque de passer à la trappe sans que les techniciens concernés ne puissent rien faire au plan juridique. Le niveau des salaires minima garantis, c’est l’affaire de tous.
Paris, le 15 juillet 2023
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