Convention
collective nationale de la Production cinématographique et de films publicitaires
SALAIRES
MINIMA DES OUVRIERS ET DES TECHNICIENS
AU 1erJANVIER
2018 ?
Lors
de la Commission mixte du 15 novembre 2017,
seul parmi les syndicats de
salariés, notre Syndicat a déposé auprès des trois Syndicats de
producteurs que
sont l’UPC
–
Union des Producteurs de Cinéma
–, l’API
–
Association des producteurs
Indépendants
– et le
SPI
– Syndicat des Producteurs Indépendants –, la demande de revalorisation
des salaires minima suivante :
Mesdames,
Messieurs,
Selon
l’INSEE, dans les douze derniers mois, l’inflation
a été de 0,9 %.
La
déperdition de revalorisation par rapport aux salaires minima
fixés en
juillet 2011 est de 2,10
%, eu
égard à l’évolution de l’indice des prix. S’ajoutera une inflation
semestrielle
qui sera
de 0,45 % si l’inflation est
égale à l’année passée.
Pour le 1er janvier 2018, nous demandons une
revalorisation de 2,55 % (2,10
de rattrapage plus 0,45 de revalorisation).
Ils
se sont engagés
à nous donner une réponse lors de la Commission mixte qui
a eu lieu ce 15 décembre 2017.
Leur réponse
à l’unisson : nous refusons toute revalorisation des salaires minima au
1er janvier
2018.
Non
seulement, il n’est pas question pour eux de tenir compte
de la demande de 2,10 %
de
rattrapage de revalorisation
depuis 2011 en application de l’article 10 de la Convention
collective,
mais
plus encore, c’est le refus de prendre en compte le pourcentage
de revalorisation de 0,45 %
correspondant à l’évolution de l’indice des prix du dernier semestre
de référence.
Ainsi,
au 1er
janvier 2018, la diminution des salaires minima
fixés
en juillet 2011 sera
encore augmentée et passera à
- 2,55 %
de déperdition.
Il
n’y a pas de petits profits
pour les producteurs. Aux ouvriers
et aux techniciens de se serrer un peu plus la ceinture.
Face
à la misère des producteurs et aux miséreux salaires qu’ils
s’octroient par film,
il
semble
nécessaire que nous fassions
un effort supplémentaire afin
de leur offrir quelques
sandwichs…
Des
minima
Les montants des salaires minima conventionnels
sont des montants
minimaux
d’application obligatoire et qui
correspondent aux salaires de techniciens débutants ; qui ne prennent
pas en compte
l’expérience et l’ancienneté professionnelle.
Aussi
nous
appelons
les ouvriers et les techniciens, lors de leurs engagements, de demander
des salaires supérieurs
aux minima conventionnels en vigueur depuis le 1er août
afin
de tenir compte pour le moins
de la déperdition de - 2,55
% des salaires qui nous sont dus.
Si
cette politique
salariale fait partie de l’air du temps, nous ne saurions
l’accepter. Il est indispensable que les ouvriers et les techniciens
réagissent
sur les ilms.
Ainsi
aujourd’hui, les grilles conventionnelles restent celles
que nous vous avions adressées au 1er
août
2017.
Nous devons
être de plus en plus nombreux, rassemblés dans le Syndicat,
afin d’examiner les actions que
les Producteurs et leurs Syndicats devront bien dès lors prendre en
compte.
Cordialement.
Le
Conseil syndical
Paris, le 18 décembre 2017